Les avis sur les vols d'essais

D'après les documents regroupés, des vols d'essais ont été menés par les constructeurs aéronautiques afin d'accroître notre connaissance sur le comportement des moteurs.

Parallèlement, certaines compagnies ont envoyé certains de leurs avions qui ne semblent pas avoir subi de dommages à la traversée du nuage, comme le montre l'ensemble des documents de la presse généraliste qui relatent les tests effectués par les compagnies aériennes. Seuls quelques avions de chasse ont subi des dégâts sur leurs moteurs, réputés plus fragiles que les moteurs civils.

Cependant, M. Claude Lelaie, chef du département de sécurité des produits d'Airbus a affirmé (voir le rapport parlementaire : Rapport sur les leçons à tirer de l'éruption du volcan Eyjafjöll) qu'aucun test n'avait été mené dans la « zone noire » où les concentrations étaient maximales. Il est donc extrêmement critique sur la manière dont ont été effectuées les mesures et conclut que celles-ci n'ont même pas permis d'évaluer les modèles scientifiques disponibles et les conséquences sur les réacteurs. Selon lui, seul Airbus a effectué un vol dans cette zone, sans constater de dommages, mais en ignorant les concentrations rencontrées car l'appareil anglais censé les mesurer a rebroussé chemin. Il apparaît donc, au regard de cette opinion, non seulement des problèmes de communication entre pays mais également une absence apparente d'objectivité dans les conclusions des compagnies aériennes.