Entretiens

Résumé de l’entretien avec Brigitte Coudray, nutritionniste du CNIEL :

Le CNIEL a plusieurs rôles. Il va suivre l’état économique de la production, défendre les intérêts des producteurs, s’intéresser aux territoires, aux appellations d’origines contrôlées. Cela concerne également la communication, notamment via des publicités télévisuelles.

Le CNIEL finance la recherche mais ne possède pas de chercheurs. L’indépendance des chercheurs est assurée par un ensemble de contrats entre les équipes de recherches.

Dans une étude sur le lait, le lait est un aliment multifactoriel. En outre il faudrait effectuer des études placébos pour chaque aliment mais c’est bien trop compliqué à mettre en œuvre. Le lait est un aliment dans un contexte d’alimentation plus large.

Les trois produits laitiers proviennent d’une recommandation du programme nationale nutrition santé. Le PNNS utilise des experts mandatés par le ministère de la santé pour établir leurs recommandations.

L’étude suédoise établissant un lien entre l’ostéoporose et la consommation portait sur des femmes consommant bien plus de lait qu’un français moyen.

Les produits laitiers vont apporter à eux seuls entre 50 et 60% du calcium et les 30 à 40% qui restent sont apportés par tous les autres aliments dans un contexte d’alimentation variée. Le lait, de vache, de chèvre, contient environ 1200mg de calcium pour 100mL. Le lait de soja, standard n’en contient que 5 ou 7 mg. Les yaourts ou boissons au soja comme Soja Sun sont enrichis au calcium. Ce n’est pas du calcium naturel et il est moins bien assimilé.

Résumé de l’entretien avec Marie-France Montanera, infirmière et membre de l’Association Végétarienne de France (Lien vers l’entretien) :

Grâce à son expérience dans le milieu médical, Marie-France Montanera a pu prendre de la distance par rapport au problématiques liées au lait et nous apporte une nouvelle vision.

Tout d’abord, elle considère que l’Homme ne devrait, de base, pas consommer du lait. En effet, ce dernier est frugivore, et non pas omnivore, comme on a tendance à le croire. De ce fait, la consommation de viande, ou de tout autre produit animal, comme le lait, n’a pas de sens.
De plus, le lait de la vache, qui est initialement destiné au veau, n’est pas du tout adapté à l’être humain et les hormones de croissance qu’il contient favoriseraient l’obésité et le développement des cellules cancéreuses. Marie-France Montanera défend donc qu’il est possible d’adopter un régime sans produits laitiers en s’assurant d’avoir un apport suffisant en calcium via la consommation de produits végétaux adaptés.

Enfin, nous avons abordé ensemble la question de l’action des lobbies dans le milieu médical et dans l’industrie du lait. D’après elle, toutes les études commandées par l’industrie laitière sont faussées afin de tromper les gens et de les pousser à la consommation.

Cet entretien apporte donc un regard différent et très pertinent sur la problématique étudiée, et il est indispensable d’en prendre compte pour saisir totalement le point de vue des « anti-lait ».