La plus grosse critique formulée à l’encontre du projet de Big Society concerne l’austérité mise en place lors du mandat de David Cameron. Le Premier Ministre est accusé d’avoir maquillé les coupes budgétaires, sous couvert de mise en place de la Big Society.

C’est d’ailleurs la raison, invoquée par les dirigeants de Liverpool, pour laquelle la ville s’est retirée du programme d’expérimentation de Big Society. Les médias ont largement décrié le nom de Big Society, l’associant très fréquemment aux coupes budgétaires. D’ailleurs, ce nom disparaît des sources officielles dès 2013 : plus aucune mention n’en est faite par le gouvernement dans ses communiqués (Butler, 2015).

À cette occasion, de nombreux articles décrient les coupes effectuées à Liverpool :

The day Cameron and Osborne opted for sweeping cuts was a defining one with a thousand consequences. One of them is brutally clear. The decision killed off the Big Society and no relaunches or “revolutionary chiefs” can save it as the axe falls. (Richards, 2011)

Cependant, John Bird donne une explication différente : à l’arrivée au pouvoir en 2010 de la coalition des Libéraux-Conservateurs, les caisses de l’État étaient vides. Le gouvernement travailliste des années précédentes avait beaucoup augmenté les subventions pour les autorités locales ainsi que pour les charities (il estime que 25% de leurs financements venaient de l’État ; cette affirmation est cependant modulée par d’autres rapports). Ainsi, n’importe quel gouvernement élu en 2010 devait faire des coupes budgétaires ; le gouvernement Cameron a décidé de revenir au stade d’avant la prise de pouvoir du Labour. John Bird estime toutefois que les coupes ont mal été faites, puisque, selon lui, ce sont les plus défavorisés qui en ont le plus souffert. (Bird, 2016)

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