Institut national de recherche en informatique et en automatique

L’INRIA est contre la loi sur le renseignement, et émet notamment des doutes sur la
faisabilité technique des “boîtes noires”. La loi prévoit que l’analyse des données par les
boîtes noires se fasse de manière anonyme. L’identification n’est faite en théorie que si une
menace est détectée.

Selon l’INRIA : « Il n’existe pas aujourd’hui de technique d’anonymisation sûre. Un texte de loi ne devrait pas se fonder sur la notion de donnée anonyme ou anonymisée ».
L’institut critique également les potentielles dérives auxquelles ce type d’algorithme pourrait conduire. Il précise par ailleurs qu’un programme informatique, même bien paramétré, produit systématiquement des erreurs, d’autant plus que la masse de données à traiter est grande : la loi ne prend pas en compte cela. Des dispositifs de contournement de l’algorithme sont assez simples et facilement accessibles. Une fois le système contourné, il deviendrait impossible d’avoir accès aux identités des personnes contactées par exemple.

Il affirme enfin que la composition de la CNCTR n’est pas satisfaisante : « Compte tenu de la complexité scientifique et technique des sujets numériques abordés », elle devrait bénéficier, écrit l’Institut « d’une représentation équilibrée entre les compétences numériques et juridiques ».

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