Un nouveau lieu ?

Les bibliothèques universitaires

Une volonté politique

Les bibliothèques universitaires (BU) connaissent la même évolution générale de leur fréquentation que les bibliothèques publiques : l’Observatoire de la Vie Etudiante constate une baisse de 54% à 49,9% entre 1997 et 2006, information corroborée par l’application statistique interactive des bibliothèques universitaires :

Elles sont toutefois un cas à traiter à part en raison d’une volonté politique de les développer pour la réussite des étudiants.

En 1989, le rapport intitulé « Les bibliothèques universitaires » et remis par la commission dirigée par André Miquel au ministre de l’Éducation nationale, Lionel Jospin, a été à l’origine, pendant les années qui ont suivi, d’un profond mouvement de modernisation des bibliothèques universitaires françaises.

En 2009, Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, initie en 2010 un plan pour le renouveau des bibliothèques universitaires (plan BU) : le ministère s’engage à permettre à toutes les universités d'ouvrir au moins deux de leurs bibliothèques pendant les vacances de Pâques, d’étendre les horaires d’ouverture de 89 bibliothèques universitaires de plus de 100 places, qui devraient ouvrir plus de 60 heures par semaine.

En 2005, parmi les étudiants en sciences de Jussieu, 39% privilégient le travail chez soi, 29% préfèrent l’espace de travail offert par les salles de bibliothèque et près de 30% combinent ces deux possibilités : travailler chez soi et travailler en bibliothèque sont deux options aussi importantes l’une que l’autre.

Par ailleurs, 93% des étudiants de Jussieu ont l’usage d’un ordinateur personnel et 79% un accès haut débit à Internet. De ces constats, l’enquête tire la conclusion que l’avenir se trouve dans le développement des accès à distance plutôt que dans la multiplication des terminaux informatiques dans les salles de lecture des bibliothèques universitaires.