A l'heure où le nombre de carburants destinés à l'industrie automobile s'accroît, une question importante se pose concernant le rôle des compagnies pétrolières: quelle est leur position vis-à-vis des progrès actuels réalisés en matière de nouveaux carburants? En effet, en l'absence d'énergie propre capable d'alimenter de manière correcte les moteurs automobiles, leur commerce était sans concurrence. Aujourd'hui les véhicules hybrides gagnent du terrain que ce soit au niveau du nombre de véhicules vendus ou de modèles mis en circulation. Toutefois, les progrès concernant les batteries alimentant les voitures hybrides sont assez lents. Les compagnies pétrolières achèteraient les brevets concernant cette technologie pour limiter ou du moins contrôler les progrès en la matière. Cependant ce serait légèrement simpliste d'accepter cela. Il est clair qu'aujourd'hui la compétitivité est importante mais la recherche en énergies nouvelles a d'autres obstacles qui, eux, sont bien réels. La technologie des batteries hybrides utilisant le nickel (NIMH technology) a été limitée ces dernières années à cause du manque de disponibilité du nickel (http://www.hybridcarblog.com). Toutefois, les progrès réalisés ne sont pas néglieables : les systèmes de propulsion à énergie fossile courants sont devenus nettement plus performants ; depuis 1990, la consommation moyenne d'un véhicule neuf en Europe a été ramenée de 8,8 à 6,9 litres aux 100 km (http://emagazine.credit-suisse.com)

    Mais là n'est pas la question. La question est en effet d'évaluer la bonne volonté des compagnies pétrolières vis-à-vis de la montée des énergies nouvelles. Il serait bien évidemment illusoire de penser qu'elles resteront les bras croisés et laisseront tomber une industrie qui a fait leur gloire. Il ne faut pas non plus négliger quelques actions telles que celles de la famille Rockfeller. La famille Rockefeller, actionnaire historique de l’américain Exxon Mobil, s’est liguée contre le PDG de la multinationale, Rex Tillerson. Elle l’accuse de suivre une stratégie à court terme en refusant une diversification dans les énergies renouvelables, alors que le groupe, dont le chiffre d'affaires est supérieur au PIB de 179 pays parmi les 195 pays reconnus par l'ONU, pourrait se le permettre. Les Rockfeller exigent des mesures concrètes pour résoudre les problèmes liés au changement climatique. Leur seule action pour le moment est d'investir dans la recherche pour les batteries des véhicules hybrides. Seul problème, la famille Rockfeller ne possède que 1,79% du capital d'Exxon.  (Libération 28/05/2008)

     Les compagnies pétrolières sont montrées du doigt car elles n'aident pas au développement de la technologies hybride ; cependant, l'extraction n'est pas le seul secteur d'activité qui s'effondrerait avec une montée en puissance massive des hybrides ; les banques ou compagnies de service de type Schlumberger y aurait également beaucoup à perdre.

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